En cette année 2025, déclarée par l’Union Africaine (UA) comme l’année dédiée à l’unité africaine, à la souveraineté et à la justice réparatrice, le débat sur le panafricanisme prend une ampleur renouvelée. C’est dans ce contexte stimulant que Question Africaine a le plaisir d’annoncer la parution d’une étude majeure du Centre de recherche AMIStaDes APS (Centro Studi AMIStaDeS APS), intitulée «Panafricanisme contemporain: défis et perspectives entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso». Nous avons eu l’honneur de préfacer ce travail, qui s’inscrit pleinement dans les enjeux actuels du continent africain.
Fondé à Rome en 2017, le Centre de recherche AMIStaDeS APS se consacre à la diffusion de la culture internationale, avec un accent particulier sur les dynamiques géopolitiques et socioculturelles en Afrique et ailleurs. Cette nouvelle publication, menée par F. Adele Casale et Valentina Geraci, propose une analyse approfondie des transformations du panafricanisme dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. En croisant des approches historiques, théoriques et sociopolitiques avec des témoignages issus de voix locales et de la diaspora africaine notamment en Italie, l’étude met en lumière les tensions et les opportunités qui définissent ce mouvement aujourd’hui.
Un regard pluriel sur le panafricanisme
L’hypothèse centrale de cette recherche qualitative, menée entre janvier et juillet 2025, pose le panafricanisme non comme un concept monolithique, mais comme un récit pluriel marqué par des tensions autour de la souveraineté, des revendications territoriales, de la mémoire historique et de l’autodétermination. L’AES émerge ici comme un véritable laboratoire d’expérimentation, où s’expriment des élans émancipateurs tout en révélant des ambivalences, notamment dans la légitimation des juntes au pouvoir. Les auteurs soulignent les fractures générationnelles, le rôle des présences étrangères, la réactivation symbolique de figures historiques comme Thomas Sankara, et l’importance croissante de la diaspora en tant que «sixième région africaine».
Ce travail s’ancre dans un contexte plus large: le néo-panafricanisme contemporain, confronté à l’héritage historique du mouvement, se nourrit de revendications pour une réappropriation culturelle, sociale, politique et économique. Il résonne particulièrement avec les thèmes de l’UA pour 2025, axés sur la justice réparatrice pour les personnes africaines et afrodescendantes, en réponse aux legs du colonialisme et aux défis actuels comme les instabilités sécuritaires au Sahel.
La contribution de Question Africaine
En préfaçant cette étude, Question Africaine, plateforme dédiée à la réflexion et à l’action collectives pour valoriser les savoirs africains, réaffirme son engagement en faveur d’un débat inclusif sur l’avenir du continent. Notre préface, disponible en français, invite à explorer ces enjeux avec un regard critique et optimiste, en soulignant comment le panafricanisme peut servir de levier pour une Afrique unie et souveraine. Comme l’indique notre publication sur les réseaux sociaux, ce document est une invitation à croiser les perspectives pour mieux comprendre les dynamiques en cours au Sahel et au-delà.
Pourquoi lire cette étude ?
Dans un monde où les narratifs sur l’Afrique sont souvent dominés par des vues extérieures, cette recherche met en avant les voix endogènes et diasporiques, offrant une analyse nuancée et multidisciplinaire. Elle est particulièrement pertinente pour les chercheurs, les activistes, les décideurs politiques et tous ceux intéressés par les questions de souveraineté et d’unité africaine. Que ce soit pour explorer les défis posés par les transitions politiques au Mali, au Niger et au Burkina Faso, ou pour réfléchir aux perspectives d’un panafricanisme renouvelé, ce travail est une ressource incontournable.
Nous vous invitons à découvrir l’étude complète, disponible sur le site officiel de AMIStaDes-APS et diverses plateformes, ainsi que notre préface en français sur questionafricaine.com. Ensemble, contribuons à un dialogue enrichissant sur l’avenir de l’Afrique !
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