NOUS, FEMMES ET HOMMES DE BONNE VOLONTÉ ;
Inspirés par les objectifs et principes énoncés dans l’Acte constitutif de l’Union africaine adopté par la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement, réunie du 11 au 12 juillet 2000 à Lomé (Togo), consacrant ainsi la vision commune d’une Afrique unie, solidaire et forte ;
Conscients de la nécessité impérieuse et urgente de consolider davantage les aspirations des peuples à une plus grande unité, solidarité et cohésion au sein d’une communauté plus large qui transcende les différences culturelles, idéologiques, ethniques, religieuses et nationales ;
Guidés par la vision, l’espoir ainsi que les aspirations de l’Union africaine comprenant l’intégration africaine, le respect de la dignité et des droits inaliénables inhérents à tous les membres de la famille humaine visés par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (1948), la Convention internationale des Droits Civils et Politiques (1976) et la Convention internationale sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (1976) et préconisés pour les peuples africains par la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (1986) ;
Ayant à l’esprit la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de Discrimination à l’encontre des femmes (1979) et le Protocole de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits des femmes en Afrique (2003), ainsi que les progrès réalisés dans la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes, mais ayant toujours conscience des obstacles qui empêchent encore les filles et les femmes de participer pleinement à la vie des sociétés africaines ;
Réaffirmant la nécessité de prendre les mesures nécessaires en vue de promouvoir et de protéger les droits et le bien-être des enfants soulignés dans la Convention des Droits de l’Enfant (1989) et la Charte africaine des droits et du Bien-être de l’Enfant (1990) ;
Profondément attachés aux vertus et valeurs des traditions historiques et des civilisations africaines sur lesquelles se fonde la conception des droits des peuples ;
Rappelant les injustices historiques dont l’Afrique a été victime à savoir l’esclavage, la colonisation, les pillages des ressources naturelles et tenant compte de la volonté permanente des peuples africains à se prendre en charge et à aller à une intégration économique africaine ;
Réaffirmant les dispositions de la résolution 70/1 du 25 septembre 2015 de l’Assemblée générale des Nations Unies, intitulée « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », dans laquelle a été adoptée une série complète d’objectifs et de cibles ambitieux, universels, axés sur l’être humain et porteurs de changement, et réaffirmant qu’elle s’engage à œuvrer sans relâche pour que ce Programme soit appliqué dans son intégralité d’ici à 2030 ;
Rappelant les dispositions de la résolution 69/313 du 27 juillet 2015 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le Programme d’action d’Addis-Abeba issu de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui appuie et complète le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dont il fait partie intégrante, et qui réaffirme la volonté politique résolue de faire face aux problèmes de financement et de créer, à tous les niveaux, un environnement propice au développement durable, dans un esprit de partenariat et de solidarité planétaires ;
Tenant compte des aspirations énoncées dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, son plan d’action décennal, qui constituent un cadre stratégique pour la transformation socio-économique de l’Afrique dans les 50 ans à venir, ainsi que son programme pour le continent inscrit dans ses résolutions sur le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique ;
Convaincus que la plus grande richesse de l’Afrique est la jeunesse de sa population, et que par la participation pleine et active de celle-ci, les Africains peuvent surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés ;
Convaincus que l’unité de l’Afrique trouve son fondement d’abord et surtout dans son histoire ;
Convaincus que l’affirmation de l’identité culturelle traduit une préoccupation commune à tous les peuples d’Afrique ;
Convaincus que la diversité culturelle et l’unité africaine constituent un facteur d’équilibre, une force pour le développement économique de l’Afrique, la résolution des conflits, la réduction des inégalités et de l’injustice au service de l’intégration ;
Désireux de mettre en œuvre une coopération transfrontalière efficace, nécessaire à la transformation des espaces frontaliers en zones d’échanges et de coopération ;
SOMMES CONVENUS DE CE QUI SUIT :
Entre les adhérents au présent Manifeste, il a été fondé une Plateforme dénommée : « Question Africaine ».
« Question Africaine » est un centre de réflexion et d’action collectives qui a pour mission d’accroître la connaissance et la mise en valeur des savoirs et des talents existants en Afrique. Notre plateforme s’impose une éthique fondée sur le respect des personnes, l’écoute, la tolérance dans les débats et plus globalement la recherche de l’intérêt général.
A travers « Question Africaine », nous réaffirmons la nécessité de regarder les réalités des pays de la Région telles qu’elles sont pour pouvoir concentrer l’énergie, le temps, la créativité, l’intelligence collective de ses femmes et de ses hommes sur les questions les plus cruciales pour le présent et pour l’avenir.
Conformément à ses objectifs, « Question Africaine » réalise les activités suivantes :
- Produire des réflexions sur les grands enjeux sociaux, historiques et culturels pouvant contribuer à changer les trajectoires nationales et transformer la Région ;
- Promouvoir l’accès de tous les citoyens à l’éducation et à la culture ;
- Développer toutes les valeurs dynamiques du patrimoine culturel africain qui favorisent les droits de l’Homme, la cohésion sociale et le développement humain ;
- Promouvoir la vulgarisation de la science et de la technologie, y compris les systèmes endogènes de savoir, condition d’une meilleure compréhension et préservation du patrimoine culturel et naturel ;
- Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays et entre les peuples d’Afrique ;
- Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l’activité humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples d’Afrique ;
- Affirmer la dignité de la femme africaine et de l’homme africain ainsi que le fondement populaire de leur culture ;
- Combattre toutes les formes d’aliénation, d’exclusion et d’oppression culturelle partout en Afrique ;
- Encourager la coopération culturelle internationale pour une meilleure compréhension entre les peuples à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Afrique ;
- Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique ;
- Renforcer le rôle du patrimoine culturel et naturel dans la promotion de la paix et de la bonne gouvernance ;
- Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que l’intégration des économies d’Afrique ;
L’actualité quotidienne en Afrique suscite des interrogations renouvelées qui semblent, à tort ou à raison, sans réponses connues. Nombre d’écoles, d’administrations, d’associations expriment plus ou moins clairement ce besoin. Les organisations internationales (ONU, UNESCO, UA) sollicitent des solutions aux confrontations ou aux impasses du présent dans les pays du Sud. Nous invitons les penseurs, écrivains, artistes, savants et techniciens à participer à cette tâche historique. Nous les invitons à faire revivre, à réhabiliter et développer dans tous les domaines, les cultures nationales afin de favoriser leur intégration à la superstructure idéologique et culturelle d’une Union africaine repensée.
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